Véronique Radigois
Ce sont des énergies fortes qui se regroupent. Ce qui est intéressant avec eMode, c’est que nous sommes complémentaires. L’association du virtuel et du réel est vraiment passionnante.
Il existe 5 grands pôles « textiles » en France. Mulhouse, Lyon, la région Nord-Pas de Calais, Troyes et Cholet… avec une particularité « habillement » pour la petite dernière. Il est donc bien logique que les travaux de l’IFTH s’intéressent de très près aux nouveaux processus, aux nouvelles habitudes qui caractériseront demain ce secteur.
Véronique Radigois le connaît bien, pour y avoir travaillé plus de 20 ans, dont 16 au service de New Man. A l’IFTH, cette modéliste de formation participe depuis 4 ans à la Campagne Nationale de Mensuration, entre autres projets. Car depuis la mise en place du partenariat avec eMode, elle collabore aussi, à sa façon, à écrire l’avenir de nos habitudes vestimentaires.
« Nous sommes très investis dans la CAO (Conception assistée par ordinateur) 3D, au niveau des formes, avec des illustrations comme l’habillage virtuel d’un mannequin. eMode est dans la continuité : la Plateforme permet d’associer à ce mannequin un motif, et de le rendre réel en l’espace d’une impression numérique ».
C’est en mutualisant cette double compétence qu’est né le projet « design net » : « Le point de départ, c’est la volonté du réseau Rapid’Couture de faire du vêtement personnalisé, aussi bien en volume qu’en coloris, pour répondre à un besoin croissant de demandes exprimées en boutique ». Pour aller encore plus loin, l’IFTH se rapproche d’ eMode, et obtient un résultat encore plus « personnalisé » : des imprimés de tenues à base de photos ou d’objets personnels ». Présenté dans la galerie Atlantis de Nantes, il remporte un franc succès.
Véronique Radigois en est sûre : les clientes de demain voudront porter des vêtements qui leur vont : « Aujourd’hui, on connaît mieux le corps, les morphologies ont beaucoup évolué. Le prêt-à-porter, standard par définition, n’est plus adapté à la clientèle ». Reste à démocratiser ces procédés encore trop onéreux, à leur trouver les techniques de commercialisation, et les modes de communication les plus adaptés.
Si le programme de recherche a été développé sur une robe, l’IFTH et eMode envisagent de l’étoffer, avec une diversité de produits. Une collaboration fructueuse : « Ce sont des énergies fortes qui se regroupent. Ce qui est intéressant avec eMODE, c’est que nous sommes complémentaires. L’association du virtuel et du réel est vraiment passionnante ».